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samedi 16 juin 2012

0 Rechercher une affaire au Népal, le parcours du combattant ?


Nous avons eu un vrai coup de foudre pour le Népal lors de notre premier séjour en octobre 2008 et c'est tout naturellement que nous avons dirigé nos recherches de business dans ce pays. Le moins que l'on puisse dire, c'est que ce ne fut pas une mince affaire. Aucune structure n'existe au Népal pour l'établissement de business. Il faut regarder dans le journal local les quelques annonces, en népalais bien entendu.  Nous avons tenté la « chambre de commerce », tout du moins ce qui peut s'apparenter à une chambre de commerce. Là non plus nous n'avons pas obtenu beaucoup de réponses.
Un autre facteur nous a également beaucoup découragés : la vie à Kathmandu. Il faut savoir que les coupures de courant sont le lot quotidien entre 11 h et 16 h de coupure par jour. Le soir, vous devez vivre à la lumière des bougies, vous passer de chauffage et oublier les douches chaudes. Il existe des générateurs, mais l'essence est très chère, soumise aux lois du marché noir. Au début, cela nous a beaucoup amusés de vivre comme nos arrière-grands-parents, lors de vacances ça donne un goût d'aventure mais pour y vivre... 
 Voici quelques extraits de nos recherches sur Kathmandu : 
L'alliance française de Kathmandu
"Nous arrivons à l’alliance française, un endroit sympa avec un petit jardin très agréable pour siroter un verre au calme. Nous sommes surpris par le nombre d’étudiants népalais dans les salles de classe qui apprennent la langue de Molière. Petite bibliothèque bien achalandée avec CD, DVD, bouquins, magazines. Nous apprenons qu’il n’y a pas vraiment d’agences immobilières spécialisées dans les ventes de business et qu’il faut surtout lire les quotidiens locaux." 
La CCI Franco-népalaise
"Nous regardons les news sur internet et découvrons l’existence de la CCI Franco-népalaise qui nous l’espérons pourra nous aider dans notre quête. On se rend bien compte que trouver un business ici sera très difficile, car peu d’info et peu de boulot. Les business sont une affaire de famille au Népal.
Nous prenons le taxi pour nous rendre dans le quartier de Kamal Pokhari mais le chauffeur ne semble pas connaître la banque que nous lui indiquons. On part dans une ruelle et demandons à l’alliance américaine notre chemin. Vraiment très sympa, ils appellent les renseignements pour connaître le numéro de la NFCCI et à la décharge du taxi, l’adresse communiquée n’est plus d’actualité. Ils ont déménagé dans un autre quartier à l’autre bout de la ville dans le quartier de Pani Pokhari. Nous trouvons difficilement une pancarte indiquant la NFCCI dans une ruelle, mais il n’y a que des habitations. Après renseignement, celle-ci se trouve au 5ème étage d’un immeuble sans aucune indication. Il fallait vraiment trouver. Tout se mérite ici.
Nous sommes accueillis par un homme charmant qui se démène pour nous renseigner. Cependant, nous n’avons pas frappé à la bonne porte, car il s'agit plus d'investir dans des compagnies népalaises à hauteur minimum de 100 000 USD, que nous n'avons pas bien évidemment . Nous finissons par lui demander où l’on peut trouver des business à acheter et il passe quelques coups de fil à des particuliers qui ne parlent pas anglais et ne comprennent pas notre demande. Nous sommes un peu découragés, car tout semble très peu facile d’accès et cher.
Catherine, responsable d'une agence de treks à Kathmandu
Comme nous sommes dans le quartier, nous décidons d’aller à l’agence des treks. Là aussi, il faut trouver, car c’est dans une petite impasse. Nous sommes accueillis par une tasse de thé par un homme charmant. Puis nous rencontrons Catherine, une française, installée depuis longtemps 23 ans au Népal. Nous obtenons bien plus de renseignements auprès d’elle en 1 heure que ces 5 derniers jours : coordonnées d’avocats, résidents français au Népal, d’ailleurs très peu, car la communauté se monte à 200 personnes.
Elle nous donne des tuyaux sur Thamel et les Français qui s'y sont installés. Cela ne semble vraiment pas évident, car si nous voulons quelque chose dans Thamel, les places sont chères et non sans quelques difficultés. Nous devons rappeler Catherine et nous voir lundi ou mardi prochain, car elle va se renseigner pour nous auprès de ses contacts. Franchement, nous sommes touchés et ravis d’avoir enfin un peu d’infos.    
Une bonne journée qui nous a fait un peu avancer, surtout grâce à Catherine, mais la motivation est de mise, car c’est le parcours du combattant rien que pour obtenir quelques infos.
L'ambassade de France de Kathmandu
"Cette fois-ci, nous nous réveillons à l’heure, car ce matin nous nous rendons à l’ambassade de France qui est ouverte de 9 h 30 à 11 h 30.  Nous sommes reçus par le consul de France et grapillons quelques chiffres sur le tourisme au Népal, mais c'est tout ce que nous obtiendrons."
Amit, notre ami népalais
"Nous croisons Amit pour régler notre dû au Shangri-la et nous lui parlons de notre projet qui l’enthousiasme. Nous parlons business et obtenons beaucoup d’infos rassurantes quant à l’obtention du Business Visa.
Par contre, nous apprenons qu’il faut être patients avant de faire du profit et "se faire tout petit" sinon les prix seront plus chers et nous serons beaucoup plus sollicités par la mafia locale omniprésente. En tant qu'étrangers, il faut, pour le citer,  "stay behind the curtain". Ce qui ne nous enchante guère, car nous ne sommes pas venus au Népal pour ne rien faire. 
Les prix sont assez élevés et il en coûte 500 euros par mois de loyer pour la guest. Ils sont déjà 3 associés sur cette affaire, mais Amit nous propose de partager les profits de guest et du futur business. Son offre est vraiment louable, mais nous sommes sceptiques quant à la viabilité de cette association."
Au final, nous avons renoncé à nous installer au Népal pour nous diriger vers la Thaïlande.

5 Partir...


Cela fait depuis longtemps que nous projetons de nous installer vivre à l'étranger. Entre le projet et sa réalisation, il y a bien souvent un grand fossé. Nous avions des rêves d'Asie, tout du moins d'ailleurs. La première question fut où et pour faire quoi ? Puis, aurait-on le courage de quitter nos amis, notre famille et notre quotidien parisien ? 
On avait un peu de mal à franchir le pas, mais en août 2009, nous nous sommes enfin décidés : quoi qu'il puisse advenir, nous ne serions plus en France en 2010. En novembre 2009, nous avons donc quitté nos jobs et sommes partis en direction de Chiang Mai en Thaïlande. Un très bon ami de Guillaume s'y était installé depuis 1 an et y tenait un restaurant avec sa femme. 
C'est fou à quel point nous sommes partis légers, on avait l'impression de revivre, d'être libres. "Sans bagages et le cœur libéré en chantant très fort", comme dirait Aznavour. Nous nous sommes mis en quête d'informations sur le type de business que nous pouvions monter en Thaïlande.  Le point positif, s'installer en Thaïlande ne paraissait pas inaccessible. Pour autant, nous n'étions pas totalement convaincus, car nous avions un autre pays en tête, le Népal. Nous avions passé des vacances en octobre 2008 et nous avions été totalement séduits par ce pays et la gentillesse des Népalais.
Nous sommes rentrés fin décembre en France pour vendre nos dernières affaires et rendre notre appartement. Il ne fut vraiment pas difficile de se séparer de nos biens. Bien au contraire, tous ces meubles appartenaient au passé et nous étions tournés avec avidité vers le futur.
Nepal_Mars_2010___0078Nous sommes partis au Népal fin février 2010, toujours en quête d'un endroit où poser nos sacs à dos. Nous avons retrouvé avec une joie sans partage nos amis népalais de la guesthouse dans laquelle nous logions. Ils se souvenaient de nous et nous ont offert une soirée de bienvenue inoubliable.
Nous nous sommes donc mis en quête d’informations sur les business au Népal. Le moins que l'on puisse dire, c'est que ce ne fut pas une mince affaire. Aucune structure n'existe au Népal pour l'établissement de business. Il faut regarder dans le journal local les quelques annonces, en népalais bien entendu. Nous avons tenté la « chambre de commerce », tout du moins ce qui peut s'apparenter à une chambre de commerce. Là non plus nous n'avons pas obtenu beaucoup de réponses.
Nous avons donc adopté la bonne vieille technique de rechercher des Français déjà installés dans le pays et avons rencontré Catherine, une Française qui vit à Katmandou depuis 23 ans. Elle nous a beaucoup aidés dans nos recherches, mais nous nous sommes vite rendu compte qu'une installation au Népal relevait du parcours du combattant. Très peu d'affaires à reprendre, un système de visa compliqué et un quotidien difficile. Car il faut savoir qu'il y a 16 heures de coupure d'électricité par jour à Katmandou. Au début, les soirées à la bougie nous enchantaient, pour, au final, ne plus du tout nous amuser. Alors, tenir une guest ou un resto sans électricité, je vous laisse imaginer ! Au final, on ne se voyait plus vivre au Népal.
P1080010Nous avons donc décidé d'honorer notre voyage de noces et sommes partis faire le trek des Annapurnas avec extension au lac Tilicho pendant 3 semaines. Après tout, quitte à être sur place, autant en profiter ! Nous n'avons pas été déçus par ces 3 fabuleuses semaines à marcher dans des décors splendides avec notre guide Ngawa.
De retour, nous sommes partis à Chiang Mai en plein pendant Songkran, la fête de l'eau. Nous y sommes restés 1 mois, convaincus cette fois-ci de nous y installer.
Nous sommes rentrés en mai 2010 en France afin de solder nos dernières affaires et faire le tour de la famille et de nos amis. La date était fixée, départ définitif le 24 juillet pour une installation définitive à Chiang Mai.
Pour finir, Franck notre ami français et Eat sa femme nous ont revendu leur premier restaurant, le 4U car ils en avaient trouvé un autre à reprendre entre temps. Ces longs mois d'errance furent fructueux.
Nous avons appris qu'il n'était pas si difficile de partir. On imagine bien souvent rencontrer de nombreuses difficultés sur le chemin. Je dirais, aujourd'hui, que ce ne sont que des excuses que l'on se donne pour ne pas franchir le pas. Une fois la décision prise, on se sent pousser des ailes. Bien entendu, nous avons été beaucoup aidés dans nos démarches et à toutes ces personnes nous leur adressons notre reconnaissance éternelle.  
Le challenge reste maintenant de réussir notre vie en Thaïlande, puis un jour repartir vers de nouvelles aventures, une nouvelle terre d'accueil. Ne jamais vraiment poser notre sac à dos, un jour ici, demain ailleurs.
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