Tout ce qu’il faut savoir sur le fonctionnement d’un business en Thaïlande : les statuts de votre commerce, la réglementation du travail, les charges sociales…
Le secteur d’activité :
En tant qu’étranger,
certains secteurs d’activités vous sont strictement interdits. Le Foreign Business
Act établit une liste de secteurs dans lesquels un étranger n’a pas le droit d’exercer.
Par
exemple, vous ne pourrez jamais exercer le métier de masseur et ouvrir un salon
de massage. Cette activité étant strictement réservée aux Thaïlandais.
Les statuts :
Acheter un
fonds de commerce : le système du key money
Lorsque vous reprenez un business en
Thaïlande, vous achetez généralement un bail. Le bail est valable pour un
nombre d’années prédéterminées avec le propriétaire. Il sera renouvelable ou
non.
Vous devrez alors vous acquitter du prix d'achat du bail et verser un loyer tous les mois au propriétaire.
Soyez alors vigilant sur les termes du
bail avec le propriétaire. Dans ce système, vous n’êtes en aucun cas
propriétaire des locaux.
Négociez un bail longue durée et
renouvelable. Dans le cas contraire, le propriétaire pourra, s’il le souhaite,
reprendre les murs à chaque fin de bail. Vous n’aurez donc aucune possibilité
de revendre votre bail et perdrez tout sans aucun recours.
Louer un commerce :
Beaucoup plus rare, vous pouvez louer
un commerce sans acheter le fonds de commerce. Dans ce cas, vous versez juste
un loyer à votre propriétaire qui vous établit un contrat avec un nombre d’années
déterminées. C’est une très bonne formule, mais il existe peu d’affaires à
reprendre sans key money. Sachez
également que le loyer sera bien plus élevé sans l’apport du " key money ".
Le visa business :
Pour travailler en Thaïlande, il faut
impérativement obtenir le visa business qui vous permettra d’obtenir le permis
de travail. Pour en savoir plus sur le visa business, consultez notre article « le
visa business pour la Thaïlande »
La règle des 4 :
En tant qu’étranger, vous serez obligés
d’employer 4 Thaïlandais pour obtenir un permis de travail. C'est-à-dire que si vous êtes 2 étrangers à
vouloir travailler dans l’entreprise, il faudra alors embaucher 8 Thaïlandais.
Tout ceci est à bien prendre en compte
lorsque vous recherchez un business. Si vous reprenez une petite affaire,
posez-vous la question de savoir si vous pourrez supporter 4 salaires.
Les salaires :
Dernièrement, le ministère du Travail a
augmenté le salaire minimum journalier à 300 bahts par jour, soit un salaire
minimum de 9 000 bahts par mois.
Dans la pratique, il est impossible de
garantir ce niveau de salaire pour chaque employé dans une petite affaire comme
un bar, un restaurant ou une guesthouse.
Voici un ordre de salaire pour un
restaurant :
Une serveuse débutante gagne entre 6 000
à 7 000 bahts par mois. Compter entre 7 000 à 8 500 bahts pour une serveuse
confirmée.
Un cuisinier gagne entre 7 500 à 10 000
bahts par mois.
À cela s’ajoutent les frais de sécurité
sociale. Comptez, par mois, 10 % du salaire de chaque salarié que vous
pouvez partager avec celui-ci à hauteur de 50 %, soit 5 % à votre
charge et 5 % à la charge de l’employé.
Les horaires de travail et les congés payés :
Les Thaïlandais travaillent légalement
8 heures par jour et 6 jours sur 7. Ils bénéficient de 2 semaines de congés
payés ainsi que des jours fériés. Dans la pratique, les Thaïlandais travaillent
bien plus d’heures par jour et ne prennent quasiment pas de congés.
Libre à vous de déterminer avec votre
employé ses conditions de travail. Dans notre restaurant, les employés
travaillent bien souvent 10 heures par jour. Ils sont alors rétribués pour les
heures supplémentaires ou obtiennent un petit bonus à la fin du mois.
Les taxes et les licences :
Les impôts
En ce qui concerne les impôts, sachez
que le système n’est pas bien défini.
Dans le cas de notre restaurant, c’est
notre avocate qui nous fait part de la somme à payer par an. Cela n’est
nullement indexé sur notre chiffre d’affaires et la détermination de la somme
reste obscure. Ceci dit, le montant n’est pas très élevé.
Les licences
Dans chaque établissement, vous devrez
payer des licences. Pour un restaurant, il faudra prévoir des licences pour la
nourriture, l’alcool, les cigarettes, la musique si vous en diffusez. C’est
votre avocat qui se charge du renouvellement des licences, ainsi que de l’inscription
de votre établissement à la chambre de commerce de votre ville.
Certains étrangers choisissent
de ne pas respecter les règles de travail imposées par la Thaïlande : pas de
permis de travail, pas le nombre d’employés thaïlandais. C’est un
choix risqué, car en cas de contrôle de la part des services de l’immigration,
vous risquez la prison et une très forte amende.
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