0 Trek des Annapurnas - quinzième jour

Après un bon petit déjeuner, nous nous dirigeons vers Lete et marchons à nouveau dans la vallée rocailleuse de la Gandaki.

 

Plus nous descendons, plus le paysage de vient de plus en plus verdoyant et retrouvons les paysages de Suisse. Nous marchons vite, car cette partie est la moins intéressante du trek et stoppons à Lete pour le déjeuner.

Nous attendons que la pluie stoppe pour reprendre la route. Nous suivons le cours de la rivière et arrivons dans le village de Ghasa. C’est vraiment la campagne profonde : vaches dans les maisons, hordes d’enfants crasseux, nous découvrons un Népal très pauvre.

 

Petit tour dans le village, puis apéro improvisé et partie de cartes avec Ngawa et buddhi. Nous sommes obligés de stopper très vite, car le vent est incessant et il fait froid, malgré que nous ne soyons plus qu’à 2 150 mètres.

On se couchera, comme d’habitude, avec les poules.

0 Trek des Annapurnas - seizième jour - Les sources chaudes de Tatopani

Tatopani.

Nous quittons le petit village de Ghasa, où nous avons passé une très belle nuit. Plus nous descendons dans la vallée, plus la qualité de l’hébergement s’améliore.

Nous empruntons l’ancien chemin de trekking, très peu utilisé, car il y a la route à présent.

 

C’est de plus en plus vert et il fait de plus en plus chaud au fil de la descente. En effet, notre ville d’arrivée Tatopani ne se trouve qu’à 1 200 mètres.

De nombreuses cascades se succèdent, les paysages sont toujours aussi beaux, mais les courbatures et les ampoules plein les pieds nous rappellent à l’ordre, et nous ne sommes pas mécontents d’arriver vers 13 h à l’Himalaya lodge. 

 

Déjeuner dans un beau jardin entouré d’orangers. Après une petite sieste, nous nous dirigeons vers les sources d’eau chaude, fameuses dans la région. Nous nous attendions à quelque chose d’un peu plus naturel plutôt que 2 réservoirs en béton, mais l’eau est si chaude qu’elle atténue nos douleurs musculaires, un vrai délice après 15 jours de marche.

 

Nous nous prélassons pendant une heure et partons lorsque les locaux et les touristes arrivent en masse. Nous évitons de justesse une grosse averse.

Une bonne douche s’impose après ce bouillon de culture, puis s’ensuit un excellent dîner.

0 Trek des Annapurnas - dix-septième jour - Aïe, je tombe malade

Gorepani.

Nous partons de Tatopani pour une très longue montée jusqu’à Gorepani. En effet, nous devons passer de 1 200 mètres à 2 700 mètres d’altitude.

Les escaliers semblent interminables et mes ampoules nous obligent à nous arrêter plus tôt que prévu pour le déjeuner. Ce qui s’avèrera être une grave erreur.

 

Nous nous sustentons dans une gargote à l’entrée d’un village, puis repartons rapidement pour la fin de la montée.

Au bout d’une heure, je suis prise de violentes nausées et je n’arrive plus à avancer. Je me vide littéralement et perds toute force. Heureusement, nous croisons un monsieur avec son cheval qui me propose de terminer la route sur sa monture. De toute façon, je n’étais plus en mesure d’avancer et la montée était encore bien longue avant l’étape du soir.

Au lodge, c’est de pire en pire, je vomis mes tripes dans la poubelle de la chambre n’ayant plus la force d’aller aux toilettes.

Entre-temps, Guillaume et notre guide partent à « l’hôpital » du village me chercher des médicaments contre la nausée et des laxatifs mais rien n’y fait et je dois me rendre dans cet « hôpital » au plus vite, portée par notre guide.

Une jeune fille, qui tient une guest, fait office de médecin et l’hôpital n’a pas d’électricité. Ce n’est malheureusement pas un poisson d’avril. Pas très engageant, mais il n’y a pas le choix, car je dois recevoir une injection pour ne plus vomir et me réhydrater. Nous devons passer la nuit dans la guest d’en face, car je n’ai pas la force de remonter à notre lodge.

La nuit est rude mais les soins font effet. 

0 Trek des Annapurnas - dix-huitième jour - mon état s'améliore

Poon Hill

Au matin, cela va un peu mieux, mais ce n’est pas la grande forme et je ne peux pas aller à Poon Hill observer le lever du soleil sur la chaine des Annapurnas.

Après un bol de nouilles pour petit déjeuner, nous décidons de repartir pour une étape plus courte que prévu. Malgré quelques arrêts dans le fossé, je vais de mieux en mieux et arrive tant bien que mal à me trainer.

Heureusement, ce n’est que de la descente aujourd’hui, mais je dois quand même faire une sieste en plein milieu de la salle à manger lors de notre déjeuner.

Vers 13 h, nous arrivons à Ulleri, là où nous étions censés nous arrêter mais nous décidons de poursuivre car nous souhaitons prendre le bus demain pour Pokhara.

Nous descendons sur plusieurs kilomètres, un nombre incalculable de marches irrégulières. Ce qui nous amène à penser que si nous avions dû commencer le trek par ce côté, nous aurions dû abandonner très vite.

 

Nous nous arrêtons dans une très bonne guest avec tout le confort. Nous trions les affaires que nous souhaitons donner à nos compagnons de route, puis petit tour dans le village.

Petit pincement au cœur, car nous savons que demain sera le dernier jour de ce trek si extraordinaire.

0 Trek des Annapurnas - dix-neuvième jour - Voilà c'est fini...

Dernier jour de trek.

Aujourd’hui, dernier jour de trek. Nous rangeons pour la dernière fois nos duvets. Nous partons pour Biretanti par un chemin assez facile afin de rejoindre la station de bus, de là nous rejoindrons Pokhara.

Nous rangeons définitivement nos bâtons de marche et prenons le bus. Nous arrivons à Pokhara et retournons au Dharma Inn. Puis, déjeunons avec nos compagnons de trek et partageons la bière de l’amitié.

 

Cela va nous faire bizarre de ne plus voir Ngawa et Buddhi, car après 20 jours, nous nous sommes attachés à eux. Mais nous nous donnons rendez-vous à Katmandou pour atténuer notre peine.

Voilà, nous avons fini ce fabuleux trek des Annapurnas, une sacrée aventure ! 20 jours de marche, 222 kilomètres parcourus, un col à 5416 mètres. Nous avons réussi ce challenge grâce, notamment à, Ngawa notre guide et Buddhi notre porteur.

 

Nous ne regrettons nullement d’être passés par une agence spécialisée, qui plus est par « Glacier safari trek », dirigée par Catherine, une Française. Nous étions vraiment très bien encadrés avec un guide à l’écoute, passionnant, d’une extrême gentillesse. 


Notre porteur Buddhi, et je sais que le sujet est matière à polémique, avait un très bon équipement et était payé pour ce travail. En effet, certaines agences traitent mal les porteurs, elles ne limitent pas le poids des sacs à dos à porter et ne leur prêtent aucun équipement. Certains ne sont même pas payés. Avec « Glacier safari trek », ce n’est pas le cas, d’ailleurs, nous étions limités à 15 kilos pour tous les 2, et de toute manière il n’est pas nécessaire d’emporter beaucoup d’équipements.

Pour celles et ceux qui sont tentés par l’aventure, renseignez-vous bien auprès de votre agence sur les conditions de travail des porteurs engagés. Vous pouvez bien entendu choisir de partir seul et de porter votre sac à dos. Nombreux sont ceux qui prennent cette option.

En tous les cas, nous recommandons cette formidable expérience et espérons un jour pouvoir repartir en trek dans ce fabuleux pays qu’est le Népal.